Abstract (FR)

Le krach de 2008 a provoqué un malentendu sur les causes de la crise et ses solutions. Cette crise révèle les défaillances du modèle d'autorégulation par les marché qui s’est imposé dès les années 1980 pour refonder le capitalisme. La propagation de cette utopie s’est traduite notamment par une capacité moindre de créer et d’offrir plus d’utilités, une mondialisation exacerbant les besoins par des désirs mimétiques de consommer, la désindustrialisation de larges espaces et enfin une inégalité croissante dans la répartition. Dans les pays supposés les plus « avancés » de la planète, un surendettement public et privé généralisé a permis temporairement une fuite en avant. La crise y met un terme. Comment s’en sortir ? Jean-Michel Servet balaie ici les illusions ayant prévalu sur la finance, et donne un rôle nouveau à la puissance publique en développant les alternatives fondées sur la solidarité.