
Education, travail et activité criminelle : un modèle d’allocation temporelle à trois périodes
Pelletan, Jacques (2009-04), Education, travail et activité criminelle : un modèle d’allocation temporelle à trois périodes. https://basepub.dauphine.fr/handle/123456789/3482
Type
Document de travail / Working paperDate
2009-04Publisher
Université Paris-Dauphine
Series title
Cahier de la Chaire "Risques et Chances de la Transition Démographique"Published in
Paris
Pages
40
Metadata
Show full item recordAuthor(s)
Pelletan, JacquesAbstract (FR)
Cet article s’attache à étudier l’impact d’un système d’incitations mis en place par la puissance publique sur le comportement criminel. Pour cela, nous développons un modèle dynamique d’allocation temporelle entre l’investissement dans le capital humain, le travail et l’activité criminelle, en faisant l’hypothèse que ces activités sont substituables. Trois périodes sont distinguées : la période où l’individu est mineur et consacre généralement ses activités légales aux études ; la jeunesse, où il commence habituellement à travailler ; l’âge plus mûr où l’agent a déjà pu être l’objet de condamnations pénales conséquentes. Au cours de chacune de ces périodes, l’agent choisit d’allouer son temps entre les activités légales et illégales : entre une activité de formation, permettant d’accroître son capital humain, et une activité criminelle au cours de la première période ; entre une activité de travail et une activité criminelle au cours de la deuxième et de la troisième période. Plusieurs résultats apparaissent, notre attention s’attachant en particulier à trois phénomènes : 1) Le chômage des jeunes a un impact positif sur le niveau de criminalité. 2) La probabilité d’être appréhendé et condamné après un crime ou délit a un impact négatif sur le niveau de criminalité. 3) La sévérité de la sanction appliquée pour un même acte a deux effets opposés sur le niveau de criminalité : d’un côté, les individus non condamnés sont dissuadés par celle-ci ; de l’autre, les individus déjà condamnés sont stigmatisés sur le marché de l’activité légale et plus enclins à la récidive. Nous montrons alors qu’il existe des cas pour lesquels une augmentation de la sévérité de la sanction accroît les phénomènes de délinquance. Enfin, en nous fondant sur les mêmes fondements théoriques, nous discutons deux solutions généralement avancées pour lever cette ambiguïté : l’adoption de sanctions planchers pour les récidivistes, d’une part ; le développement de la formation ou d’une activité rémunérée en milieu carcéral, d’autre part.Subjects / Keywords
Sanction; Offre de travail; Capital humain; CriminalitéRelated items
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