dc.contributor.author | Herrera, Javier | |
dc.date.accessioned | 2010-11-27T10:04:40Z | |
dc.date.available | 2010-11-27T10:04:40Z | |
dc.date.issued | 1997 | |
dc.identifier.uri | https://basepub.dauphine.fr/handle/123456789/5170 | |
dc.description.abstractfr | Contrairement à une idée assez répandue, le consommateur final nigérian d'essence ne
bénéficie pas actuellement d'une subvention sur le prix lui permettant d'acheter ce produit en
dessous de son prix international. Le gouvernement nigérian ne dépense pas un kobo lorsqu'il
cède le pétrole brut à un prix préférentiel aux raffineries nigérianes. Il s'agit d'une subvention
implicite entraînant un manque à gagner pour le gouvernement nigérian qui est absorbée
entièrement dans les coûts de production et de distribution peu compétitifs des produits raffinés au
Nigeria. Les fuites vers les pays voisins de la zone franc n'impliquent donc pas un transfert des
ressources vers ces pays mais bien au contraire. En effet, les commerçants informels importateurs
(nigérians et ressortissants de la zone franc) achètent l'essence sur le marché noir nigérian en
payant un surprix qui peut être considéré comme une taxe informelle transférée au Nigeria. Elle
ne revient pas à l'Etat nigérian mais aux opérateurs privés nigérians (distributeurs formels,
commerçants informels et prédateurs des différents corps d'Etat). De plus, les fuites vers la zone
franc rapportent au Nigeria des devises, ce qui contribue à desserrer la contrainte externe qui
pèse de façon structurelle sur ce pays.
Du point de vue de la zone franc, les consommateurs camerounais réalisent des économies en
achetant l'essence nigériane à un prix inférieur au prix officiel à la pompe de l'essence
camerounaise. Les écarts de prix tiennent au fait qu'il s'agit d'une part d'un produit défiscalisé et
d'autre part d'un produit fabriqué à des coûts élevés et modérément taxé. Ceci permet aux
commerçants et prédateurs camerounais de proposer une essence bon marché, en particulier dans
les régions du nord. L'Etat camerounais subi des pertes importants sur la taxe spéciale sur les
produits pétroliers mais dans la mesure où il impose aussi une taxe aux consommateurs du sud
(au titre de la péréquation), une diminution des volumes vendus au nord sans contrepartie de
réduction de taxes de péréquation implique un gain pour l'Etat camerounais. De plus, l'Etat cède
le brut local ou importé à la SONARA à un prix inférieur au prix international. Une diminution du
volume de brut traité signifie donc une diminution des subventions de la part de l'Etat. Une
approche d'ensemble a donc été nécessaire afin d'évaluer les pertes nettes pour l'Etat
camerounais.
Des estimations des flux d'essence nigériane depuis 1987/86 jusqu'à 1995/96 ont été réalisées
grâce à une méthodologie que nous avons mise au point. Sur la base de ces estimations, et
d'autres que nous avons effectué pour le Bénin et de celles disponibles pour le Niger, on a
construit une matrice régionale des pertes et des gains pour les différents agents touchés par ces
flux informels. Il en ressort que les parts de marché de l'essence nigériane, après avoir atteint un sommet de
près de 30% du marché nationale dans la période de troubles politiques (1991-1992), est
redescendue à près de 10% se limitant essentiellement aux marchés des provinces du nord où elle
représente encore environ 80% du marché. La reconquête des marchés du Littoral et des
provinces de l'ouest doit autant à l'insécurité régnant dans les points d’approvisionnement (conflit
Bakassi) et la mise en place d'opérations de répression ciblées qu'à la modification profonde de
l'organisation de la prédation. D'une prédation centralisée garantissant des coûts faibles et
stables pour les trafiquants on est passé à une situation de prédation décentralisée avec
multiplication des corps d'Etat agissant sans concertation. Ceci a accrût considérablement les
coûts pour les trafiquants rendant peu rentable ces axes frontaliers. | en |
dc.language.iso | fr | en |
dc.subject | économie parallèle | en |
dc.subject | échanges transfrontaliers | en |
dc.subject.ddc | 337 | en |
dc.subject.classificationjel | O17 | en |
dc.subject.classificationjel | F14 | en |
dc.title | Les échanges transfrontaliers entre le Cameroun et le Nigéria depuis la dévaluation. Estimation des flux frauduleux d’essence nigériane et de leur impact au Cameroun et au Nigéria | en |
dc.type | Document de travail / Working paper | |
dc.publisher.name | IRD | en |
dc.publisher.city | Paris | en |
dc.identifier.citationpages | 55 | en |
dc.relation.ispartofseriestitle | DIAL Document de travail | en |
dc.relation.ispartofseriesnumber | DT/1997/04 | en |
dc.description.sponsorshipprivate | oui | en |
dc.subject.ddclabel | Economie internationale | en |