
La valeur du yuan. Les paradoxes du taux de change d’équilibre
Mestiri, Sana; Bouveret, Antoine; Sterdyniak, Henri (2006), La valeur du yuan. Les paradoxes du taux de change d’équilibre, Revue de l'OFCE, 98, 3, p. 77-127. http://dx.doi.org/10.3917/reof.098.127
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Type
Article accepté pour publication ou publiéDate
2006Journal name
Revue de l'OFCEVolume
98Number
3Publisher
Presses de Sciences Po
Pages
77-127
Publication identifier
Metadata
Show full item recordAbstract (FR)
La sous-évaluation de la monnaie chinoise vis-à-vis du dollar est souvent dénoncée comme l’une des causes des déséquilibres mondiaux. Les autorités américaines soutiennent que la Chine manipule son taux de change tandis que la majorité des travaux empiriques estiment que le yuan est sous-évalué de 15 à 30 %. Cet article montre que les modèles de taux de change d’équilibre généralement utilisés ne sont pas pertinents pour une économie en développement telle que l’économie chinoise. La Chine souffre d’un sous-emploi massif ; un taux de change sous-évalué au regard des critères traditionnels lui permet d’impulser la croissance vigoureuse nécessaire pour résorber son chômage. Plus généralement, le taux de change optimal d’un pays émergent ne peut être défini que relativement à une stratégie de croissance : plus le pays désire une croissance vigoureuse, plus il est prêt à faire un effort d’épargne, plus il doit pratiquer un taux de change faible. La première partie de l’article décrit les points saillants de la croissance chinoise depuis 1994, où la Chine est passée en change fixe avec le dollar : croissance élevée mais sous-emploi massif, faible inflation, accumulation massive de réserves, forts taux d’épargne et d’investissement. La deuxième partie présente et critique les évaluations du taux de change d’équilibre du yuan selon différentes méthodes. La troisième développe une maquette où le taux de change d’un pays en développement est volontairement fixé à un bas niveau pour permettre une croissance vigoureuse, de sorte que sous-évalué du point de vue des critères usuels, il est optimal du point de vue de la stratégie de croissance ; enfin, la quatrième partie montre la difficulté du choix d’un régime de change pour la Chine.Abstract (EN)
Using equilibrium exchange rate models (PPP, BEER and FEER), many authors have concluded that the renminbi is undervalued by 15 to 30% against the dollar, but they implicitly assume that the economy is at full-employment, a debatable hypothesis for developing economies such as China, whose unemployed amount to 150 millions people. On the contrary, we consider that China is facing massive unemployment; if investment depends on expected potential demand (from domestic consumption and foreign demand), then an undervalued exchange rate (by traditional standards) is required for its policy objectives. Therefore the exchange rate can be analyzed as a policy tool used by the Chinese authorities to pursue their growth strategy. Equilibrium exchange rate theories are not suited for developing countries. For growth and stability, a managed exchange rate regime seems better that a floating one.Subjects / Keywords
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