Abstract (FR)

Partant d’une approche polanyenne des systèmes nationaux de protection sociale, l’article analyse d’abord les facteurs économiques (mondialisation), politiques (recompositions des espaces de souveraineté) et socio-démographiques (l’État social déstabilisé par ses propres succès) de leur mise en crise lors du passage d’un mode de régulation keynésiano-fordiste à un mode monétariste-néolibéral. Puis mettant en exergue le rôle de la protection sociale dans la stabilisation du lien territorial constitutif des sociétés politiques, il examine sa possible future remobilisation au niveau de l’Union européenne dans le cadre d’un scénario régional de sortie de la crise actuelle.